Nous inaugurons ici une série d’articles qui témoignent du travail de ces derniers mois : comment avec nos partenaires nous nous sommes adaptés tant bien que mal à la situation sanitaire pour faire vivre des lectures.
Nous l’avons affirmé avec force dès notre première publication : “On ne lit pas tout seul”.
Le partage culturel et le lien à l’autre sont au cœur de nos pratiques depuis plus de 20 ans pour atteindre nos objectifs de lutte contre les exclusions culturelles.
Dès le début du premier confinement une question s’est donc imposée à nous : Comment garder ces liens si fragiles, dans de telles conditions ?
Passé la phase de sidération, nous avons regardé avec intérêt les propositions des éditeurs, des compagnies de théâtres, des musées, des histoires lues et partagées par le biais des écrans.
Nous avons aussi cherché des solutions de notre côté. D’abord en utilisant notre page facebook pour rester en lien avec nos partenaires et les familles. Petits jeux, mises en scènes inspirées du challenge #tussenkunstenquarantaine ou cadavres exquis de livres ont pu apporter de la distraction à nos abonnés.
Notre collègue Céline Mizier s’est prêtée à l’exercice des lectures enregistrées, avec cette vidéo en direction des enfants et de l’équipe du centre loisir pluriel.
Mais nous savons que les personnes les plus exclues utilisent peu ces ressources en ligne. Aussi quand les consignes sanitaires se sont assouplies, nous avons retrouvé avec plaisir et enthousiasme le terrain, en particulier lors des Bibliothèques Hors Les Murs.
Nos partenaires se sont également adaptés aux normes sanitaires et ont tout mis en œuvre pour que notre travail soit possible. Jauges restreintes et gestes barrières font désormais partie de notre vocabulaire professionnel au quotidien et la lecture individualisée garde plus que jamais sa place sur le terrain. Nous sommes depuis longtemps habitués à travailler finement avec des petits groupes et nous avons très vite constaté combien les regards et les mots échangés lors des lectures étaient un précieux soutien pour les familles.
Ces derniers temps, les masques inclusifs se sont ajoutés à notre panoplie, ils nous permettent de continuer à partager nos sourires et nos expressions du visage aux bébés à qui nous nous adressons.
Et, puisque certains terrains restent encore inaccessibles, nous avons rédigé plusieurs infolettres pour rester présents dans l’esprit de nos partenaires comme des familles.
Le télétravail complète les temps où nous ne pouvons plus aller sur certains terrains et nous a permis de profiter des offres de formations à distance comme avec la journée d’étude “Enfant qui est-tu?” organisée par la BNF et aussi de présenter des albums sur notre site, dont deux titres qui peuvent être particulièrement intéressants en cette période : Les choses qui s’en vont et Chromopolis .
Côté formation, beaucoup ont été annulées ou reportées, mais certaines ont pu être maintenues avec parfois un volet à distance par visio-conférence. Nous envisageons de développer la formation à distance à l’avenir, plusieurs projets sont à l’étude, nous vous en dirons plus dès que possible (nous vous invitons à suivre notre actualité pour en savoir plus)
Nous continuons de nous adapter aux évolutions des protocoles et d’inventer toujours de nouvelles formes pour intervenir au plus près de notre public. Car le besoin de lien social et de culture est toujours là, pour nous, pour nos partenaires et pour les familles que l’on touche.