« Toi et Moi » fait suite à « Nous sommes là » et comme l’écrit Oliver Jeffers dans la lettre qui accompagne cette œuvre dédicacée à sa fille Mary et granny Marie, grand-mère de cette dernière :
Nous n’arrivons jamais à rien seul et ce que nous faisons nous devons le faire avec AMOUR… « NOUS SOMMES LA » a été écrit pour expliquer comment fonctionne le monde « TOI ET MOI » explique comment le changer.
Dans la bande annonce du film d’animation adapté de « Nous sommes là », on nous dit : « Nous avons peut-être l’air tous différents, mais ne te trompes pas, nous sommes tous des gens, et nous partageons tous la terre. Il te reste beaucoup de choses à apprendre à propos de la planète Terre, prends-en bien soin ! »
Oliver Jeffers nous adresse ce message d’espoir, dans lequel les outils et leur boite invitent ce père et sa fille à bricoler leur présent et à mettre de côté des pelletés d’Amour, « très utiles plus tard, quand les temps seront rudes, et pour garder espoir. »
Après avoir construit des murs pour contenir leurs peurs, l’inconnu, l’étrangeté de ces personnages si différents, cette sorcière, qu’on dirait tout droit sortie du placard aux balais, ce médecin masqué et armé de sa seringue, ou encore ce pirate à la jambe de bois, rescapé de l’Île au trésor, dirait-on, père et fille leurs ouvrent grand leur porte et autour d’une tasse de thé s’attablent tous ensemble pour s’excuser. Nous aussi, nous y sommes conviés, une tasse et une place ont pour nous été préparées.
S’ensuit un temps de contemplation de l’univers et de ses merveilles. La planète Livre en orbite, un satellite de la Terre et un extra-terrestre pilotant sa soucoupe qui bientôt rejoindra ce père, sa fille et tous ces inconnus croisés au long de cette escapade, pour partager ensemble un moment convivial et chaleureux.
Après avoir traversé les montagnes, et accompagné de la sorcière chevauchant son balai, roulé jusqu’à la Lune, puis affronté mer agitée et vents tempétueux, un refuge empli de trésors les accueille et autour d’un feu de joie, se retrouvent ces étrangers devenus familiers, frère, doudou et grands-parents, sans oublier ce renard qui ne demandait surement qu’à être apprivoisé sans savoir comment faire !
Une œuvre écrite en mémoire d’Oscar et de Valéria, ce père salvadorien et sa fille qui avaient tenté la traversée du Rio Grande pour trouver un monde meilleur et qui ne sont jamais arrivés à destination.
Tout ce qu’on en dit à L.I.R.E, c’est : « Quel plaisir ce voyage à la rencontre d’étrangers dans des destinations inconnues et ces moments de partages dans cette nuit étoilée aux parures d’aurore boréale, qui font même sourire la lune, et MERCI Oliver et Mary de nous y avoir conviés ! »
Stéphane Boulanger – Lecteur/Formateur de L.I.R.E