Bienvenue au monde
Helen Oxenbury, Julia Donaldson, Kaléidoscope, 2023
La couverture annonce l’ambiance et attire les regards, avec ses tons pastel, ses personnages (enfants, chien, papa, maman) de toutes les couleurs, la tête dans l’herbe et les nuages, tout sourire, bébé tendu dans les airs à bout de bras.
“Bienvenue”
Tout au long de l’album résonne cette salutation. Le texte s’entonne comme une comptine, un poème, une chanson. D’ailleurs, dès la page de garde, si on prend le temps… si on ne prend garde… avec l’escargot, le canard, la coccinelle, on fredonne des chansonnettes : “Petit escargot porte sur son dos…”, “Coin, coin, coin, qu’est-ce qui se passe par là…”, “Coccinelle, demoiselle, bête à bon…”.
Et le refrain, ”Bonjour” revient très souvent, comme pour faire durer l’envie de chanter.
Du lever au coucher du soleil, avec mamy, papy, papa, maman, les copains, le chat, le chien, les lapins, en tétant ou en attrapant ses orteils, dehors, dedans ; les bébés savourent l’instant et croquent la vie à pleine dents, même sans.
Parfois en pleine double page, à fond perdu, d’autres cadrées, sur chaque image, les tout-petits parcourent la vie à leur allure, en bonne compagnie.
Pour leur premier anniversaire, avec les moulins à vent, les gâteaux, et tous les invités, on chante : “Joyeux anniversaire”, puis ensemble, on souffle la bougie !
La construction de l’image en diagonale, présente dans la plupart des pages, imprime un rythme, donne du mouvement et emporte tous les mouflets dans la danse. En avant !
Les couleurs pastel, les bébés joufflus, les arrondis des dessins donnent aux illustrations la douceur du premier âge.
Comme dans Deux petites mains, deux petits pieds, Helen Oxenbury nous ravit et dessine des bébés gais, nourris de moments de vie, d’instants riches, fugaces, intenses en partage, entre proches, famille, amis.
Quand j’ai présenté ce livre en PMI à des auxiliaires de puériculture, l’une d’entre elles a pris les références pour l’offrir comme cadeau de naissance. A lire ou chantonner, donc, sans limite d’âge, ni modération !
Stéphane Boulanger, lecteur formateur