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Quelque part sous les étoiles
Ramona Badescu et Amélie Jackowski, La Partie, 2023
Tout en symbole et en douceur, Quelque part sous les étoiles évoque la naissance, la joie des nouvelles découvertes, l’émerveillement face à la beauté du monde.
Un petit ver tout nu naît dans un monde bleu nuit ponctué d’éclats lumineux.
Il dort encore, mais ne tarde pas à ouvrir un œil, puis le deuxième. Avec les premières expériences sensorielles, son corps se teinte des couleurs qui l’entoure.
L’envie de mouvement le traverse ensuite, mais il faut du temps avant de parvenir à se coordonner. Et pour l’accompagner dans toutes ses explorations présentes et à venir, le petit ver pourra se fier aux plus grands que lui.
Au fil des pages et de son vécu, le petit ver est donc de moins en moins nu, et la petite feuille que lui confie l’un des grands vers termine l’histoire avec l’idée de la transmission.
L’album choisit d’alterner entre un point de vue externe, et celui, interne, du minuscule héros. On voit ainsi au travers des yeux du nouveau-né pour chaque nouvel élément intégrant son monde. Les détails apparaissent petit à petit, toujours plus nets, à l’endroit ou à l’envers en fonction du positionnement du vermisseau.
Le texte, très poétique, dit à la fois la douceur et la complexité du monde.
On passe de la nuit au jour, pour évoquer l’éveil progressif du tout-petit.
Car au travers de cette histoire, Ramona Badescu et Amélie Jackowski abordent les premiers instants des nouveaux-nés, et leurs multiples capacités. Le petit ver désordonné deviendra bien un papillon agile, et le lecteur chuchote alors au nourrisson toute la confiance qu’il a en lui.
L’histoire prend le temps de s’installer et de se développer, mais déjà, les plus jeunes bébés sauront savourer la musicalité, les subtiles allitérations, les mots enveloppants et la joyeuse poésie des illustrations.
Delphine Korwin, lectrice formatrice
