« Monsieur Porchon vivait avec ses deux fils, Simon et Patrick, dans une belle maison avec un beau jardin. Il possédait une belle voiture dans un beau garage.
A l’intérieur de la maison, il y avait madame Porchon. »
Dans cette phrase d’introduction le cadre est posé. Madame Porchon est présentée comme un élément secondaire, faisant partie du décor. Elle est assignée aux tâches ménagères et corvéable à souhait. Mais un soir, elle disparaît, laissant pour seule explication un mot adressé à sa famille : « Vous êtes des cochons ». Elle ne croyait pas si bien dire, car après son départ, la maison prend des allures de porcherie, abritant trois cochons : son mari et ses deux fils.
Dans cet album, Anthony Browne utilise la symbolique de manière subtile mais significative. L’image du cochon s’impose au fil des pages, renforcée par la présence d’indices disséminés un peu partout dans le décor. Le visage de madame Porchon, totalement inexistant pendant la première partie lorsqu’elle est contrainte, apparaît radieux et épanoui dans la deuxième partie, lorsqu’elle est de retour à la maison.