Table ronde : L’album jeunesse dans la construction de soi
Que l’on soit enfant ou parent, jeune ou adulte, l’album jeunesse a une place fondamentale dans notre construction, dans notre rapport au monde et dans le rapport à soi. Comment le livre jeunesse permet-il cette (re)découverte permanente de soi, et comment les institutions s’en emparent-elles ?
Avec Marie Adrian, chargée des projets intergénérationnels à la médiathèque de Tourcoing, Claire Maffeo, responsable du secteur livre et lecture petite enfance au département du Val-de-Marne et Dominique Rateau, Agence Quand les livres relient. Modération : Hélène Legendre, bibliothécaire et membre de la commission Legothèque de l’ABF. Une proposition du ministère de la Culture.
La salle de « la scène littéraire » du salon du livre était pleine à craquer ! Ce sujet a interpelé beaucoup de professionnels du livre, ils sont venus nombreux pour écouter cette table ronde. Voici quelques paroles échangées ce jour-là :
Dominique Rateau a tenu à rappeler que l’album est un formidable support d’émancipation, un support d’hospitalité, de lien avec l’entourage, de transmission culturelle et d’espace de socialisation.
[…]Lire c’est un accès à l’imaginaire, à la pensée et à la psyché. Elle nous met en garde sur l’album vu comme un objet thérapeutique, souvent on quitte alors le chant de la littérature.
[…]Les bébés , avant même de posséder les premiers mots articulés, sont des formidables lecteurs de tous les signes […]Lorsque nous les adultes nous lisons avec les plus jeunes, nous ne les « transformons pas en lecteurs », nous les accompagnons dans le développement de leur « être lecteur »
Elle conclut en insistant sur le fait que l’album jeunesse est un genre littéraire à part entière qui n’est pas réservé aux enfants seulement.
Chacune des participantes de cette table ronde a partagé avec nous des albums jeunesse qui résonnent en elle :
Marie Adrian :
« Petit Tom et la tata qui pique » de Didier lévy chez Oskar jeunesse
Claire Maffeo :
« Mon grand album de bébé » Christian Bruel et Anne Galand chez Le sourire qui mord
« Les choses qui s’en vont » de Béatrice Alemagna chez Hélium
« Rouge » de Michel Galvin chez Les éditions du Rouergue
Dominique Rateau :
« Quand papa était loin » de Maurice Sendak à l’Ecole des loisirs
« Trois chats » d’Anne Brouillard aux éditions du Seuil
Hélène Legendre :
« Comme un million de papillons noirs » Laura Nsafou aux éditions Cambourakis